La pyrale du buis s’installe dans la région : les espaces verts vigilants

Certes, nous n’en sommes pas au point où il est impossible de se livrer à une activité de plein air sans être envahi par des centaines de papillons (c’est littéralement le cas dans certaines régions), mais la pyrale du buis commence à bien s’installer dans le département.
Involontairement importée d’Asie, cette chenille est apparue en France vers 2008 et n’a pas de prédateur : elle n’est pas urticante ni dangereuse pour l’homme mais peut contenir des toxines dont les oiseaux ne raffolent pas… Dans le même temps, son cycle de reproduction est particulièrement dynamique : les femelles peuvent pondre jusqu’à plusieurs centaines d’oeufs et trois générations peuvent s’enchaîner dans l’année…

Les buis malmenés

Or la pyrale, particulièrement vorace, se nourrit de feuilles de buis. Ces plantes peuvent donc subir une défoliation très rapide si rien n’est fait. Dans la mesure où, chez nous, les buis sont surtout des plantes ornementales, l’impact est moins important que dans d’autres régions où des forêts peuvent être décimées. Car si ce n’est une vigilance constante, il existe peu de solutions. Ce qui inquiète les espaces verts, puisque la pyrale a déjà été observée à plusieurs endroits de la commune : « Il y en a plein, même s’il n’y a pas encore eu trop d’attaques, sans doute à cause de la chute des températures. La pyrale préfère un temps chaud et humide. »
Afin de protéger les buis, les espaces verts indiquent avoir mis en place des pièges à phéromone. « Ils déstabilisent les mâles. La phéromone les attire et ils se retrouvent piégés, les empêchant ainsi de féconder les femelles ». Des solutions à base de fongicide de biocontrôle ont également été appliquées sur les buis atteints.

Que faire dans les jardins ?

D’après les études, la pyrale ne disparaît véritablement que lorsque sa seule source de nourriture, les buis, est complètement défoliée. De fait, si vous souhaitez conserver les vôtres, il faut constamment les surveiller (les pyrales laissent un fil de soie à la place des feuilles). Si le buis n’est pas trop attaqué, il est possible de tuer les chenilles en les écrasant. Un insecticide reste recommandé. Les parties atteintes doivent être coupées. En principe, il est nécessaire de brûler ces tailles et les chenilles, mais le brûlage à l’air libre est interdit par la loi. Les pièges à phéromone peuvent également être achetés dans les commerces spécialisés.