RÉVISION GÉNÉRALE DU PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) :
OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS DES HABITANTS
Un délai est nécessaire entre l’envoi et la publication des observations et propositions : nos services et le commissaire-enquêteur faisons notre maximum pour rendre ce délai le plus court possible.
Vous pouvez transmettre vos observations et propositions au commissaire-enquêteur par courrier et par email, ou les consigner sur le registre d’enquête, en mairie aux heures d’ouverture.
Observations de J.C., reçues le 6 janvier 2020 :
« Le dossier est fort complexe mais on peut quand même faire quelques observations.
A sa lecture, on reste sur l’impression que ce projet de PLU ne s’appuie pas sur une étude critique du bilan de que le PLU précédent aurait pu permettre, ou non, notamment en identifiant en tout ou partie les difficultés rencontrées, les réussites et les échecs, les faiblesses et forces locales mobilisables. Il est construit comme si c’est la première fois qu’on fait un PLU à Phalempin.
Dans un premier temps, on est surpris de constater que les données chiffrées, en particulier sur les populations et les logements sont souvent exprimées en pourcentages. Il est ainsi difficile de trouver des données en valeurs absolues, autant pour décrire l’existant que pour appréhender clairement les évolutions chronologiques. Par suite, cette quasi absence de ces données ne donne pas une idée claire de la réalité de la population et de ses conditions de vie.
Ce PLU évalue l’effectif attendu de la population à 5500 habitants, ou 5200. Quoi qu’il soit, il représente une très forte évolution en 12 à 15 ans, de 4600 à 5500 habitants soit 16 à 18% tandis que la population est restée sensiblement constante pendant 25 ans. Il aurait été d’ailleurs intéressant de se livrer à une petite étude sur les évolutions des populations des diverses tranches d’âges, en particulier sur les jeunes enfants et les personnes de plus de 60 ans. On n’en a qu’une idée approximative à partir de l’évolution de la taille des ménages.
Le dossier confirme l’impression vécue que beaucoup d’habitants utilisent leurs voitures pour se rendre au travail et en revenir. D’où des difficultés chroniques de circulation, de stationnement et de sécurité.
Par contre, le dossier décrit abondamment les opérations d’aménagement prioritaires (O.A.P) et les projets de constructions de logements. En dehors de maisons individuelles, il s’agit le plus souvent de T2 et T3 ce qui suppose qu’ls seraient plutôt destinés à des jeunes ménages, ou à des personnes âgées en retraite, Phalempinois ou autres.
Dans la journée, ceux-ci vivront à Phalempin où ils feront leurs emplettes dans les commerces locaux et participeront aux activités de nombreuses associations. A ce sujet, on trouve des erreurs dans le listing des emplois exercés à Phalempin, des commerces ou services qui n’existent plus ou ailleurs ou autrement.
Au-delà du fait que le choix des OAP n’ait pas donné lieu à débats, il confirme la vocation résidentielle de la commune en faisant l’impasse sur les conditions de vie quotidienne à Phalempin. A titre d’exemple La rue LEBAS va connaître ainsi une augmentation de la population de ses riverains : un lotissement vient d’être construit en face du garage, un autre est prévu avant et aussi les futurs habitants de l’OAP des Epinchelles. Par ailleurs, le déménagement des ateliers communaux vers le site Viessmann et surtout les flux d’adhérents et d’écoliers vers l’ALC, juste à côté, vont encore densifier la circulation. Et c’est sans compter que l’arrivée de services administratifs de la DFiP et l’agrandissement envisagé du cimetière devraient aussi augmenter le trafic et accaparer des surfaces au sol aujourd’hui libres.
Les zones en OAP ne laissent quasiment plus de places disponibles aux espaces de vie et ôtent toute possibilité de concevoir des lieux publics de rencontre et convivialité, espaces verts et autres. On peut ainsi être surpris de La classification de l’OAP des Epinchelles comme une dent creuse, une très grande creuse de 2, 75 hectares.
Tandis que le nombre de personnes âgées devrait augmenter sensiblement, la ville ne leur sera pas plus adaptée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Il en est de même pour les enfants, en particulier les plus jeunes, et leurs parents. Pour l’instant, une plaine de jeux est disponible mais elle est fort excentrée, Elle n’offre pas beaucoup de bancs aux parents et grands-parents et pourrait même disparaître si les propriétaires le décidaient.
Pour rester dans le domaine des loisirs, il est étonnant que l’espace autour de la ferme Cauchie ne soit pas une zone d’aménagement prioritaire mais est seulement mentionné comme un site où un pôle loisirs et tourisme pourrait se développer. Pour l’instant, seule une écurie, sur 17 hectares de terrain pour moitiés à Phalempin et Camphin est en construction et en est toute proche.
Un autre point commun de ces observations est que la PLU est construit avec l’hypothèse implicite que les conditions globales seront inchangées ces 12 à 15 années à venir. En fait, un récent débat communautaire a mis en évidence que la majorité des maires de la CCPC entend rester maître chez lui, sans s’encombrer d’un PADD qui concernerait tout le territoire de la CCPC. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont convenu d’une motion non contraignante sur un pré PADD, au motif que le PADD lui-même n’est pas inscrit dans la loi à ce jour.
Ceci dit, ce PLU est exclusivement centré sur Phalempin et fait l’impasse sur les conséquences prévisibles des mutations sociétales, techniques, environnementales et climatiques dont on commence à voir les effets. De plus, elles concernent tout le territoire communautaire et bien au-delà et seule une action coordonnée de nombreux partenaires publics et privés pourrait permettre des résultats, que ce soit en matière de prévention, de gestion ou de lutte contre les effets nocifs de ces mutations.
Ces observations amènent la conclusion ainsi que ce PLU ne s’appuie pas sur les enseignements du passé, fait l’impasse sur le futur et l’évolution des problématiques et ne se fonde pas réellement sur l’expression des besoins de la population.
Par contre, il n’y a pas de réserve sur la conformité aux règles administratives qui définissent les formes d’un PLU. »
Observations de P.N., reçues le 11 janvier 2020 :
« Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Suite à notre rencontre de ce jour en Mairie de Phalempin.
Notre société est propriétaire de la parcelle A 181, située à Phalempin XX résidence du bois. Notre société à signé une promesse de vente à la société XXX. La société XXX à déposée un permis de lotir en Mairie de Phalempin en date du 29 08 2019.
Nous vous serions reconnaissant d’ajouter au PLU la possibilité de lotir cette parcelle. »
Observations de M.S., reçues le 11 janvier 2020 :
« Je vous contacte car nous sommes installé dans le lotissement de maison des jardins de l’abbaye.
Notre maison est située a coté de l’ancien centre des apprentissages dont certains bâtiments délimitent le terrain. Nous sommes donc directement concernés par l’un des sujets du PLU.
Nos avions espérés la mise en place d’un espace vert dans ce lotissement déjà boisé, mais visiblement ce n’est pas ce qui est prévu.
J’ai lu le document évoquant ce qui est envisagé pour » OAP n° 1 SITE DE L’ABBAYE » et je suis assez dubitatif par les propositions d’aménagement.
Il n’est pas précisé ce qu’il adviendra clairement des différents bâtiments mais je suppose qu’ils seront abattus pour la plupart.
Qu’est’il prévu pour les habitations dont les parcelles sont attenantes ?
Un nouveau mur d’enceinte est il prévu ?. Serons nous contactés pour donner notre accord ou notre opposition sur les actions prévues ?
En ce qui concerne la liaison routière, nous espérons que le quartier des jardins de l’abbaye restera une impasse sans liaison avec la zone orange du plan pour éviter une augmentation de la circulation dans ce quartier résidentiel calme.
Outre ces questions pratiques, il semble surtout que cela va dégrader nos conditions de vie et notre « tranquillité » via un afflux massif d’habitants mais aussi de leurs véhicules, ce qui va saturer davantage les rues alentours du quartier.
La densité de logement prévue semble importante au vu de l’espace disponible (120 à 140 logements), ne risque t’on pas de se retrouver avec plusieurs immeubles assez haut donnant vue directe sur nos maisons et nos jardins ?
La taille prévue est située entre 2 ou 3 étages, je pense qu’il faudrait déjà limiter a 2 étages comme les autres bâtiments déjà existants aux alentours.
Le stationnement prévu me semble également insuffisant au vu du nombre de logement.
Il faut compter plutôt 2 voitures par foyer la plupart du temps, on ajouterai alors sur l’espace 200 véhicules supplémentaires ?.
Toutes ces suppositions me semble démesurées au regard des infrastructures existantes, je crains donc une dégradation du secteur rapidement.
Je voie bien l’intérêt des prometteurs immobiliers qui souhaitent maximiser le nombre d’habitants par mètre carré via ce projet mais pas celui des Phalempinois habitant les alentours.. »
Observations de R.L., reçues le 12 janvier 2020 :
« Comme évoqué, Mr et Mme XX, que je représente en tant que gendre, demeurant X allée de la Beuvrière à Phalempin, souhaitent que vous puissiez étudier une nouvelle demande de changement du PLU concernant leur propriété occupant les zones Ac 86, Ac 87, Ac 222 p2.
En effet, une première demande de modification des zones Ac 86 et Ac 222 p2 en zone UC, n’a pas pu être acceptée par la mairie, décision que nous respectons totalement.
La nouvelle demande est de pouvoir passer qu’une partie de la zone Ac 222 p2 en zone UC, partie pouvant se situer dans le prolongement de la zone Ac 113, d’une surface de l’ordre de 1000 à 1500 mètres carrés.
Cette nouvelle zone UC serait viabilisable par le passage appartenant à la zone Ac 222 p2, d’une largeur de 5 mètres et situé entre la parcelle Ac 112 et Ac 222 p1.
C’est d’ailleurs par ce passage que passe la viabilisation de la demeure de Mr et Mme XX, bâtie sur la zone UC Ac 87.
Je me tiens à votre disposition pour toutes informations utiles à la compréhension et à l’étude de cette demande. »
Observations de P.D., reçues le 17 janvier 2020 :
« Bonjour Monsieur Lazaro,
Je profite de cet avis d’enquête publique, afin de vous faire part de la nuisance suivante:
Nous habitons au XX rue Georges Brassens, et nous subissons chaque jour les nuisances sonores de plus en plus intenses de l’autoroute A1 qui passe juste derrière chez nous.
La circulation sur cet axe augmente chaque année et nous n’avons toujours pas de mur anti bruit.
Il y a quelques années, quand vous avez réalisé le bassin de récupération d’eau, vous avez réutilisé la terre afin de monter un semblant de mur anti bruit, mais ceci même si c’est mieux que rien, n’est pas efficace.
Quand on discute entre voisins, ce souci revient très régulièrement.
De plus, la forêt juste avant l’autoroute a été largement clairsemée, ce qui n’arrange pas les choses.
Pouvez-vous nous apporter une réponse à ce sujet ? et nous dire si un réel mur anti bruit est à l’ordre du jour ? »
Observations du groupe d’opposition Proposer et agir pour Phalempin, reçues le 17 janvier 2020, reprenant la tribune parue dans le bulletin municipal et septembre 2019 :
« Le PLU : formalité administrative ou vrai projet de territoire ?
Dans le contexte des mutations et des défis liés à l’état d’urgence climatique, au maintien de la cohésion sociale, à la préservation de la biodiversité et aux
contraintes budgétaires croissantes, les territoires ne sont pas condamnés à être des témoins passifs de phénomènes globaux inéluctables. Bien au contraire, ils peuvent être les principaux acteurs de la nécessaire transition en innovant dans l’action publique.
Ainsi, dans plusieurs communes de France, des maires imaginent des solutions, rêvent leurs villes avec les habitants, impulsent la participation citoyenne. Ils se sont déjà saisis des grands enjeux liés à la situation planétaire. Ils accompagnent le changement des habitudes en matière de mobilité, d’alimentation, d’énergies alternatives et d’économies d’énergies.
Ils sont déjà dans une démarche avancée de transition écologique et démocratique. Mais comme cela nécessite des changements profonds de logique et de méthode, il faut la participation des habitants, des associations et des entreprises, afin de construire une vision partagée de l’avenir du territoire, actée dans le PLU.
À Phalempin, le temps n’a pas manqué pour impliquer les habitants, mais la municipalité a géré la démarche de révision du PLU comme une procédure
administrative formelle. Certes, la population a été informée – a posteriori – de ses conclusions, dans le précédent bulletin et lors de la présentation publique. Le travail technique des bureaux d’études, leurs cahiers des charges, les scénarios et hypothèses de réflexion sont cependant restés confidentiels. Le résultat est un document satisfaisant au point de vue technique et juridique, mais il manque d’ambition par rapport aux défis actuels.
Quelle place pour le débat ?
Nous n’avons été informés des « orientations d’aménagement et de programmation » (« OAP » ce qui veut dire, en clair, les principaux projets concrets du PLU) que le 7 juin dernier. Nous avons constaté que celles des deux sites du centre de la commune, à savoir l’ex-Centre des Apprentissages et l’ex école
maternelle du Centre + le terrain de football, coïncidaient avec des projets de promoteurs, présentés quelques semaines plus tôt en Commission Urbanisme. Dans ces conditions, nous n’avons pu que voter contre le projet de révision du PLU lors de la réunion du Conseil Municipal du 27 juin.
Notre groupe minoritaire souhaite plus de démocratie participative dans la commune, pour relever ensemble le défi de la transition qui s’impose à tous… Une enquête publique sur le PLU reste prévue à l’automne. Une nouvelle chance pour nous exprimer ? »
Observations de V.J., reçues le 17 janvier 2020 :
« La consultation du PLU fait ressortir que des immeubles et maisons sont susceptibles d’être construits rues Victor Hugo et Albert Herman, ce qui va encore et forcément entraîner une augmentation du flux automobile dans le quartier ainsi qu’une gêne aux riverains.
L’aspect village de Phalempin est en train de se perdre; les derniers « poumons verts » du village risquent de disparaître. »