Les 4 Tilleuls, dernière née des brasseries phalempinoises, propose la 50° Nord
Publié le 9 octobre 2020
Après La Dérailleuse (bières La Dérailleuse) et L’Indispensable (boissons Loven Kombucha), une troisième brasserie a été ouverte à Phalempin : celle des 4 Tilleuls, rue Auguste Dupuis. Le tout dans une commune d’environ 5 000 habitants ! Les plus anciens nous rappelleront certes qu’il fut un temps où l’on comptait des brasseries à presque tous les coins de rue, mais en 2020, tout de même, ce n’est pas rien.
Des essais dans le garage
A la tête de la dernière née, Frédéric Dieu. Comme beaucoup de celles et ceux qui ont sauté le pas en créant leur brasserie, c’est dans le garage de la maison que la première étape a été franchie : « J’y ai réalisé pas mal de brassages, de nombreux essais avec les malts, les levures, les houblons… La bière me plaît à la consommation, mais elle est aussi passionnante à réaliser. »
Depuis deux/trois ans, Frédéric Dieu savait qu’il voulait aller plus loin. Il a cédé les parts du cabinet d’assurances qu’il avait repris après avoir longtemps travaillé dans différents services d’une banque. Il a aussi multiplié les formations pour parfaire ses connaissances de la bière. « Je suis allé au lycée Wagnonville de Douai, car en plus des cours théoriques, ils disposent d’une vraie salle de brassage. Puis à l’Institut Français de la Brasserie et de la Malterie de Nancy. » Presque un retour aux sources, pour cet ingénieur initialement diplômé de l’ISA Lille (école d’enseignement supérieur en sciences du vivant).
Des grands classiques et des brassins ponctuels
Frédéric Dieu investit un local fin 2019 et commence les aménagements de sa brasserie. La production démarre en mai de cette année et les premières ventes ont lieu en juin. « Il y a le brassage, puis il faut compter un mois pour que le produit soit fini, entre la fermentation et l’embouteillage. »
La bière s’appelle 50° Nord et compte pour le moment trois références : une blanche, une blonde et une triple. « Les grands classiques, précise Frédéric Dieu. La gamme va bientôt s’étoffer d’une IPA, qui est une bière très houblonnée et aromatique. » Le brasseur ne compte pas s’arrêter là. « L’avantage d’avoir un petit outil de travail, c’est de pouvoir faire des brassins éphémères ponctuels pour mettre du relief dans ce qu’on propose aux clients. »
La 50° Nord pourra donc aussi se décliner en saison, en bière de Noël, de printemps… « C’est comme en cuisine, il n’y a pas de limite ! Il y a un côté très vivant du produit qui est passionnant », note Frédéric Dieu.
Les bières 50° Nord sont disponibles en bouteilles de 33 et de 75 cl. On peut également se les procurer en fûts puisque Frédéric Dieu prête des pompes pour les événements. La brasserie Les 4 Tilleuls propose aussi une petite particularité : la possibilité d’acheter la bière à la pression en venant avec ses bouteilles. « On peut la conserver 7 à 15 jours, c’est moins cher et cela permet de ne pas jeter le verre. » D’ici 2 ans, le brasseur s’est fixé l’objectif de produire 300 hectolitres (30 000 litres) par an.
La vente se fait en direct à la brasserie les jours d’ouverture. La 50° Nord est aussi disponible chez Autour des Mets, chez Monchy, à la Ferme du Paradis et chez divers cavistes ou épiceries fines de la région (notamment la Côte d’Opale). « Il y un restaurant gastronomique de Douai, la Maison Prevost, qui la propose. Son jeune sommelier aime mettre en avant les bières locales sur sa carte. C’est une démarche que l’on retrouve de plus en plus dans les restaurants car la bière peut ajouter une touche d’originalité et des saveurs différentes. »
On l’aura compris, Frédéric Dieu semble commencer à vivre la plus belle de ses nombreuses vies professionnelles !
Brasserie Les 4 Tilleuls, 1C rue Auguste Dupuis. Ouverte les jeudis et les vendredis de 17h à 19h. Instagram et Facebook.
Pourquoi 50° Nord ?
Frédéric Dieu souhaitait marquer l’ancrage géographique de sa brasserie, à Phalempin. Or 50° Nord n’est autre que la latitude de notre commune ! C’est aussi une histoire humaine et Frédéric tient à remercier son cabinet de communication, MerciDenis. Ainsi que Théodore Becquart, ancien de la brasserie Célestin, président de Brewing Theory, qui l’a aidé dans ses recherches.