Le Cheval Blanc : une histoire d’amour, de passion
et de copains pour son nouveau gérant
Publié le 5 janvier 2022
En ce matin de décembre, c’est un concentré d’énergie qui s’affaire à rénover le restaurant Le Cheval Blanc. Ancien volleyeur de haut niveau, Emilien Montreuil l’avoue lui-même : il du mal à tenir en place. Le petit gars de Phalempin devenu très grand met le pied à l’étrier – ou les bouchées doubles – pour pouvoir ouvrir la première semaine de janvier. L’établissement ne change pas de nom. « ça s’appelait déjà comme ça quand mes parents attendaient ma naissance, plaisante Emilien Montreuil. Tous les gens ont un souvenir au Cheval Blanc, c’est une institution ! » En visite, l’adjoint aux affaires économiques Didier Wibaux abonde : « J’ai joué au flipper juste à cet endroit », désignant un mur fraîchement repeint.
En passant par là…
Après avoir tenu 8 ans des bars et des restaurants à Lille comme le Monkey et le Berliner, Emilien Montreuil a travaillé 4 ans dans la distribution de boissons et n’avait pas tout à fait prévu de retourner dans la restauration. Et puis en passant devant la terrasse vide du Cheval Blanc cet été (il a fermé le 18 juin), son coeur n’a fait qu’un tour. Ne serait-ce pas le bon endroit pour un projet de bistronomie ? « Je suis passionné de nourriture et de tout ce qui tourne autour », confie le gérant. Il met en place son réseau, rappelle un de ses anciens cuisiniers depuis devenu boucher, 7 ans. « Il m’a tout de suite dit ‘T’es casse-pied, j’arrive !’» Une autre cuisinière complète l’équipe. « Elle a lancé sa boîte de communication juste avant le COVID, indique Emilien Montreuil. Ce n’était malheureusement pas le bon moment. Alors elle a profité du confinement pour faire un CAP cuisine. »
« De tout pour tout le monde »
A l’image du patron, la carte pourra s’adapter. « Il y aura de tout pour tout le monde, explique-t-il. On va aussi travailler de temps en temps des produits hauts de gamme. Toujours au moins un plat de viande, un de poisson et un végétarien. Par exemple de la poitrine de cochon, du tataki de thon… On pourra avoir dans l’assiette 300g de viande comme 1kg5, selon ce qu’on souhaite. » Pareil pour le vin, qui ira jusqu’aux très bonnes bouteilles. « Certaines bouteilles pourront être servies à la ficelle. C’est-à-dire que les clients l’ont à table, ils se servent et à la fin, payent au prorata de ce qu’il reste ».
Emilien Montreuil va travailler au maximum avec des produits locaux et selon leur saisonnalité. « Il y a assez d’exploitations autour de Phalempin pour ne pas cuisiner de la papaye en décembre ! » Le Cheval Blanc accueillera régulièrement des animations et des dégustations : éleveurs, viticulteurs, producteurs de spiritueux… Le jours de la visite, Jérémy Le Quément de la Distillerie des Enfants de Vauban, à Somain, fait irruption pour apporter quelques flacons à Emilien. Au comptoir dont l’inox reste protégé jusqu’à la fin des travaux, ils se prêtent au jeu d’un faux service le temps d’une photo. Bientôt prendront place les meubles et, sur les murs, des vieilles photos de Phalempin. Et Emilien ira de table en talbe pour satisfaire sa passion : accompagner les clients.
Le Cheval Blanc, place Coget, sera fermé le mercredi et le dimanche en hiver, ouvert les midis, le vendredi soir et le samedi soir dans un premier temps. Facebook : « Le Cheval Blanc Phalempin »