Forêt : la chalarose poursuit ses dégâts sur les frênes
Le sujet avait déjà été abordé : le frêne, essence d’arbre très répandue dans notre région, est atteint par une maladie envahissante, la chalarose. « Ce champignon venu d’Asie détruit les jeunes pousses et occasionne des nécroses racinaires, précise François Clais, technicien forestier territorial. Les peuplements sont touchés à tous les stades de croissance. » Des bois et forêts ont ainsi été décimés.
Les coupes se poursuivent
Dans la forêt de Phalempin, la quasitotalité des frênes est touchée. « L’issue pour le végétal est fatale à des vitesses variables d’un individu à l’autre », note
François Clais. Tout juste peut-on se réjouir que cette essence ne représente que 10% des arbres. Si la forêt de Phalempin est une forêt d’exploitation,
les coupes massives dues à la chalarose peuvent cependant surprendre les promeneurs.
C’est pourquoi François Clais préfère prévenir que guérir : ces coupes vont fatalement se poursuivre. « Les zones atteintes sont exploitées par ordre de priorité sécuritaire », poursuit le technicien de l’Office national des forêts (ONF). Chemins, sentiers balisés, abords des routes… Actuellement, deux
parcelles sont en exploitation non loin de l’autoroute A1. « Le secteur le plus touché en forêt est le canton du Plouick de part et d’autre de la drève du Parc menant à Attiches. Il fera l’objet d’une exploitation dans les prochains mois. »
« Certains pieds semblent résister aux attaques du champignon, note François Clais. Ils sont alors préservés, augurant une résistance de l’espèce pouvant éviter sa disparition. Mais celle-ci semble malheureusement inéluctable au vu des scenarios observés dans d’autres régions et en Europe ». Toutefois, pour le technicien forestier, la nature poursuit son oeuvre : tant qu’elles ne sont pas vides de frênes, « les zones dégarnies et très clairsemées vont se recoloniser grâce aux semences des arbres encore en place ». Des plantations complémentaires seront réalisées par la suite dans les trouées non garnies
en semis naturels.
Quant aux arbres coupés, « malgré le dépérissement, la majeure partie des troncs exploités est commercialisable et vendue à sa juste valeur. Les bois trop atteints ou de faible section sont voués à être utilisés en bois de chauffage ou plaquettes ».