Des solutions pour les difficultés scolaires
Publié le 23 décembre 2020
La première fois que l’on conduit une automobile avec une boîte de vitesse manuelle, on décompose en principe chacun des mouvements. Il faut se concentrer pour doser suffisamment la force appliquée aux pédales d’embrayage et d’accélération, se servir de celle des freins, sans oublier de tourner le volant, d’apprécier l’environnement immédiat et lointain, de mettre les clignotants si besoin, les essuie-glaces, etc. Une gymnastique intellectuelle qui peut sembler insurmontable alors que, très vite, chaque geste devient un tout irréfléchi. Dans l’idéal et pour l’essentiel de la population. Mais qu’arrive-t-il à ceux qui n’y parviennent pas ? Pour le sujet qui nous concerne, l’automobile de Céline Halbot est l’instruction scolaire.
Aider au-delà du CE2
Professeure des écoles pour tous les niveaux de la petite section au CM2 pendant 17 ans, la Phalempinoise a aussi été enseignante spécialisée dans l’équivalent du Réseau d’Aides Spécialisées aux élèves en Difficulté (RASED) pour les écoles privées. Céline Halbot a encore été membre de l’association Printemps de l’éducation (qui organise des événements pour la bienveillance éducative). Son champ d’intervention s’arrêtait aux élèves de CE2 alors qu’elle aurait souhaité pouvoir les aider jusqu’à des cycles supérieurs. « Pour pouvoir le faire, on est obligé de passer en libéral, poursuit Céline Halbot.
J’ai donc créé Neuro-coaching. » La société propose du coaching scolaire spécialisé en neuropédagogie.
De quoi parle-t-on ? Justement de l’exemple de la conduite cité plus haut, par exemple. Pas question de faire prendre le volant aux enfants, mais « des
élèves ont des difficultés scolaires car ils ne parviennent pas à automatiser les leçons. Il peuvent très bien avoir compris tout ou partie de 20 leçons de grammaire individuellement sans arriver à relier ces leçons entre-elles. Tout est fractionné. Comme le reste de la classe continue d’avancer normalement, cela peut créer des problèmes avec une mémoire de travail surchargée. » Le coaching scolaire proposé par Céline Halbot permet d’aider.
« Il ne s’agit pas d’un soutient, où l’on refait l’exercice qui n’est pas compris. Là, on essaie de comprendre pourquoi il n’a pas été compris. Puis on développe des outils pour que ça aille mieux à l’école. »
Ne pas se substituer aux spécialistes
Selon Céline Halbot, ce type de soutien est bien reçu par les différents spécialistes que peuvent être les orthophonistes ou les psychomotriciens. « Il leur arrive de suivre des enfants qui ont des difficultés à l’école mais qui ne souffrent pas véritablement de pathologies relevant de leur profession. Ce faisant, ils doivent parfois refuser des familles qui en ont vraiment besoin, faute de rendez-vous disponibles. » D’ailleurs, la Phalempinoise ne prend pas d’enfant dont les difficultés relèveraient de tels spécialistes.
Le premier rendez-vous est gratuit, « on prend le temps qu’il faut pour faire un état des lieux. Si cela correspond, on entame un suivi. On part sur une dizaine de séances : l’objectif est de débloquer sans que cela prenne une éternité pour l’enfant. » Il peut s’agir de suivi individuel pour permettre à l’enfant de mieux connaître son fonctionnement et d’utiliser des stratégies d’apprentissage en s’appuyant sur ses ressources ; de suivi collectif, basé sur la neuropédagogie, pour revoir autrement les notions principales ; de stages vacances, selon le même principe.
Céline Halbot propose également aux parents des ateliers pour résoudre plus efficacement les conflits de la vie quotidienne, des mini-formations pour
aider soi-même ses enfants ou des cafés-parents, pour que chacun échange ses expériences dans un contexte bienveillant.
184 rue du Gal de Gaulle
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ch-neurocoaching.fr