Un Phalempinois s’illustre à l’ironman de Nice
Publié le 17 octobre 2023.
Le 10 septembre se sont déroulés à Nice les championnats du monde d’ironman*. Des paysages de carte postale pour l’une des épreuves sportives les plus dures : un ironman commence par 3,8 km de natation (en mer !), puis 180 km de vélo (avec, pour l’épreuve niçoise, 2500 mètres de dénivelé positif) et, pour terminer, 42 km de course à pied (soit un marathon). « On part à 7h du matin ! », s’amuse Jean-François Ricourt qui, non content d’avoir participé et fini, s’est hissé à une belle 72ème place dans sa catégorie des 55/59 ans, sur 251 qualifiés et avec un temps de total de 12h40. « J’étais au départ avec Laurent Jalabert, l’ancien coureur cycliste qui a gagné plusieurs étapes du Tour de France, consultant sportif de France Télévisions qui était dans la même catégorie que moi, qu’il a remportée ! »
10 à 12 heures d’entraînement par semaine
Le corps affûté comme une lame de rasoir, Jean-François Ricourt a toujours couru car sensible aux questions de santé : à la ville, ce kinésithérapeute est aussi, avec son épouse Claire, le co-gérant d’Aqua kiné santé, le centre qui réunit, entre la rue Jasmin et la résidence du Nouveau village, différents métiers liés à la santé, au bien-être et affiliés sur 700 m2. Cela ne fait que 2 ans que le Phalempinois a commencé le triathlon. Il n’avait même, jusqu’alors, jamais véritablement participé à des compétitions sportives. « J’ai participé à mon premier triathlon à Etaples, sans trop savoir à quoi m’attendre et au final, j’étais loin d’être largué, explique-t’il. Ces résultats m’ont encouragé et très vite, je me suis senti comme pris dans un engrenage… »
Il a rejoint le Triathlon Club des Weppes à Wavrin et l’Etoile Cyclo Club de Phalempin, avec lequel il fait environ 7h de vélo de route par semaine (club de route et de VTT, l’ECC est un des plus importants du secteur et propose des groupes pour différents niveaux). En tout, avec la course à pied et la natation, Jean-François Ricourt s’entraîne 10 à 12h par semaine, même en hiver et, forcément, « mange beaucoup ! »
Hawaï l’an prochain ?
Depuis ses premiers triathlons, il a gagné beaucoup de temps lors des changements de tenue entre les épreuves, des temps également chronométrés. Il essaie de progresser aussi en natation, son point le plus faible, le plus fort étant la course à pied : « J’ai bouclé le marathon de l’ironman des championnats du monde en 3h46, c’est là que je rattrape le plus de coureurs », explique Jean-François Ricourt. Certes, mais pourquoi un ironman, pourquoi la discipline XXL, si démesurée ? La réponse n’est pas forcément aussi complexe que l’on pourrait penser. Pour Jean-François, « quand le format est plus court, je n’arrive pas forcément à tirer aussi bien mon épingle du jeu par rapport aux autres concurrents ». Une endurance qu’il explique par la profession de kiné, où les journées peuvent être longues et physiques à force de manipulations.
Le Phalempinois a bien l’intention de participer de nouveau aux championnats du monde, qui réunissent les meilleurs mondiaux – pour l’épreuve de cette année, lui s’était préalablement qualifié le 25 juin, déjà à Nice sur un parcours similaire. L’an prochain, les mondiaux hommes se dérouleront à Hawaï, où ils se tenaient chaque année depuis la fin des années 1970. Ce n’est que depuis 2023 et pour une durée de 4 ans que l’île du Pacifique alterne avec Nice : l’une organise les championnats du monde hommes pendant que l’autre organise les championnats du monde femmes, et vice-versa. Déterminé, Jean-François Ricourt poursuivra son entraînement d’ici-là !
*Ironman : expression anglaise se traduisant par « homme de fer » en français. C’est, pour le moment, le même nom pour les femmes.